L’histoire du quartier

Le quartier Saint-Léonard apparaît  au 8ème siècle, sous la forme d’un hameau, au-delà des remparts de la ville de Liège. Les deux portes permettant l’entrée dans la cité sont les portes Saint-Léonard et Vivegnis. Le chemin tracé à cette époque permettait de relier la Ville de Liège et le camp militaire de Charlemagne situé à Herstal. Ce tracé correspond à la configuration actuelle de la rue Saint-Léonard. La rue Vivegnis apparaît au XIIème siècle et confirme la fonction première du quartier, celle de voie de communication.

Les premières activités qui se développent sont de type agricole, et quelques zones d’habitat se forment autour de prieurés ou de chapelles. Le premier regroupement d’habitations observé se situait autour de l’abbaye campagnarde de Saint-Léonard (fondée au 11ème siècle et qui donna son nom au faubourg), à l’emplacement de l’actuel Athénée Royal de Liège II. L’Eglise Sainte-Foy fut quant à elle édifiée au début du XIIème siècle, et connaît à peu près le même emplacement aujourd’hui. Les deux églises ainsi que les axes principaux sont observables sur la carte suivante.

Au 19ème siècle, le fossé qui longe les remparts de la ville est comblé et les ponts ont disparu. Les murailles sont abattues en 1846. Seules les rues des Franchimontois et Marengo sont aménagées, comme cela peut être observé sur la situation cadastrale de 1845 (carte ci-dessous). Elles permettent de réaliser la liaison entre les rues Saint-Léonard et Vivegnis.

C’est à cette époque que le quartier a connu un véritable essor économique. Le terrain disponible, sa proximité avec le centre urbain et ses divers moyens de communication tels que la Meuse ou la rue St Léonard ont créé une attractivité particulière à l’installation d’outils industriels importants. Les activités étaient assez diverses : mines, armurerie, secteur automobile, construction métallique, fonderie,… (le charbonnage du Bâneux, la « Fonderie Royale des Canons », sur le site de l’actuelle Athénée Royal Liège II, la « Société Saint-Léonard », place des Déportés, « l’Usine à Zinc de la Vieille Montagne », place Vieille Montagne). Autour des industries se développe un habitat ouvrier, généralement de mauvaise qualité et posant des problèmes d’hygiène, mais aussi des ensembles homogènes, comme celui de la cité Benoît (rue Brahy et rue Bailleux).

En réponse aux besoins de l’industrialisation et d’une main d’œuvre disponible sur place, de nombreuses habitations et commerces se sont développés dans le quartier.

La prison Saint-Léonard est construite au niveau de l’ancienne porte du même nom en 1850. Du point de vue des transports, la construction du Pont Saint-Léonard sur la Meuse, crée un accès supplémentaire au quartier, et la gare Vivegnis est ouverte en 1864. Quant à la rue Saint-Léonard, elle garde un rôle primordial, étant l’axe principal de croissance urbaine. Tous les équipements importants se concentrent le long de cet axe.

Comme cela peut être observé sur la carte cadastrale de 1950, à cette période, le bâti est très dense dans tout le quartier, comptant de nombreux ateliers et entrepôts envahissant les cœurs d’îlots. Malgré tout, l’industrie quitte progressivement le quartier et ce dernier subit le déclin industriel.

Depuis 1996, la quartier Saint-Léonard bénéficie d’une politique active de rénovation urbaine (ZIP-QI). Elle permet de répondre à des problématiques en matière d’aménagement du territoire et de logement dans le quartier. Le schéma directeur, fruit d’un long processus de consultation mené avec les différents acteurs du quartier, est approuvé par le conseil communal en 1997 et va servir de fil conducteur pour les différentes opérations réalisées dans le quartier.

 

La section historique du site Internet se base essentiellement sur le projet de quartier (ZIP-QI Nord Liège, 1997 – 1), le mémoire de J.C. Jasselette sur les faubourgs de Liège (Jasselette, 1986) et le mémoire de C. Uyttebrouck (Uyttebrouck, 2011)